Une polémique fait grand bruit en Flandre depuis le week-end dernier. Elle concerne le candidat désigné par le Vlaams Belang pour siéger au conseil d’administration du VAF, le Fonds audiovisuel flamand.
Le VAF est en fait une asbl via laquelle les autorités flamandes investissent dans les films, les séries ou encore les jeux vidéos ‘made in Vlaanderen’. Son conseil d’administration compte 7 membres directement désignés par les partis flamands. Et grâce à son très beau score de 2019, le Vlaams Belang a pu, pour la toute première fois, désigner un candidat.
Son choix s’est porté sur Jef Elbers, un scénariste de 73 ans, et vieux militant du Vlaams Blok, pour lequel il a d’ailleurs écrit des chansons racistes dans les années 90. L’homme rédige encore régulièrement des papiers d’opinion pour ’t Pallieterke, un hebdo satirique très conservateur, dans lequel il n’hésite pas à déclarer que les femmes victimes de harcèlement sont des « enflammeuses » qui profitent avant tout de promotions canapés, et où il se positionne aussi contre ce qu’il appelle « la maladie transgenre ».
« Exhibitionnisme dégoûtant »
Face à un tel profil, on peut se demander pourquoi le Vlaams Belang a choisi Jef Elbers comme candidat. D’autant que l’homme ne possède pas la carte du parti. Mais pour le président du Belang, Tom Van Grieken, il était la personne parfaite pour ce poste. Grâce à son expertise, il était selon lui le mieux placer pour juger la qualité d’un scénario.
Sauf que ce week-end, le vrai visage de Jef Elbers – pour ceux qui ne le connaissaient pas encore – est apparu dans un entretien accordé au journal De Standaard. Les propos qu’il y tient sont sans équivoque : « la transsexualité est anormale » déclare-t-il entre-autre, avant de qualifier la Gay Pride « d’exhibitionnisme dégoûtant sur des chars de merde ».
La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF :