Le nouveau gouvernement flamand a prêté serment mercredi. Lundi dernier, son ministre-président, le N-VA Jan Jambon, présentait son accord de majorité, une politique marquée par des mesures très à droite. Face à des réactions parfois outrées venant du sud, mais aussi du nord du pays, on pourrait essayer de positiver en se disant que ça aurait pu être pire.
Enfin, ça aurait pu être pire… ou mieux, selon le positionnement idéologique de chacun. En tous cas, en écoutant lundi le chef de groupe du Belang au Parlement flamand, Kris Janssens, les mesures du gouvernement Jambon auraient dû être bien plus strictes. Le député estime que le signal lancé par leurs 800.000 électeurs n’a pas été traduit dans l’accord. Que les 360 euros demandés aux primo-arrivants pour leur parcours d’intégration sont des cacahuètes par rapport aux 4.000 euros qui, d’après lui, sont nécessaires pour une telle formation.
Pour lui, le retrait du soutien flamand à Unia est une vaste blague, puisque la Flandre compte à la place créer ses propres centres pour l’égalité des chances et pour les droits de l’homme. Des mesures qu’il estime totalement inutiles, car « chez nous », dit-il, « on n’a pas besoin de telles instances ». « Ceux qui le veulent n’ont qu’à s’adresser à l’ombudsman », qui selon lui fait très bien son travail, le tout à moindre prix.
Et puis, pour Kris Janssens, qui était présent, rappelons-le, lors des longues négociations de son parti avec Bart De Wever, le nouvel accord manque aussi d’ambition nationale flamande. Selon lui, toutes ces lacunes sont directement liées à la collaboration avec l’Open VLD et le CD & V face à qui la N-VA aurait beaucoup trop cédé.
Cela aurait pu être pire, donc, pour ceux qui tiennent à la Belgique et à la démocratie, mais aussi pour les partis de la nouvelle coalition.
La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF