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26·10·18

La nomination du nouveau gouverneur de Flandre orientale déchaîne les passions

Temps de lecture : 3 minutes Crédit photo :

(cc) Jovanel via Pixabay

La nomination d’un nouveau gouverneur de Flandre orientale risque à nouveau de s’enliser dans une bataille de partis politiques. Soit exactement ce que le gouvernement flamand cherchait à éviter à travers la procédure indépendante.

Mercredi, le gouvernement flamand a reçu les 15 candidats restants qui prétendent au poste de gouverneur de Flandre orientale

Mercredi, les principaux ministres du gouvernement flamand ont reçu les 15 candidats sélectionnés pour devenir gouverneur de Flandre orientale. C’est la première fois que tout le monde peut prétendre à ce poste. Ce faisant, le gouvernement cherchait à rompre avec la pratique du passé, lorsque ces postes étaient attribués parmi les partis de la majorité.

La nouvelle procédure a généré par moins de 100 candidatures. L’agence de sélection Ascento a dégagé les 15 meilleurs profils et a transmis leur nom à la ministre flamande des Affaires intérieures, Liesbeth Homans (N-VA). Sur cette liste figurent des responsables politiques connus tels que Carina Van Cauter (députée de l’Open VLD) et Veerle Baeyens (bourgmestre N-VA-d’Haaltert), mais aussi des membres de cabinets comme Peter Vansintjan (directeur de cabinet du vice-premier ministre CD&V Kris Peeters).

Lors du conseil des ministres de vendredi dernier, Liesbeth Homans a mis en avant un candidat, aussitôt rejeté par l’Open VLD, partenaire de coalition. Faute d’accord général, il a été convenu de recevoir les 15 candidats. L’objectif étant de trancher demain, lors du conseil des ministres. Car le temps presse. C’est que Jan Briers, le gouverneur actuel, part officiellement en retraite la semaine prochaine. Et le candidat du gouvernement flamand doit encore passer par le Parlement flamand. Ce n’est qu’une fois passée l’épreuve de l’audition que la nomination du nouveau gouverneur provincial devient officielle.

Cette procédure ouverte a été mise en place à la demande de l’Open VLD. Après la désignation de Briers, l’ancien homme fort du Festival de Flandre, la N-VA avait délibérément choisi, la dernière fois, d’éviter une nomination politique. Jusqu’alors, la tradition voulait que le poste de gouverneur soit pourvu par le monde politique.

Le CD&V en a fourni deux : Carl Decaluwé en Flandre occidentale et Cathy Berx dans la province d’Anvers. Idem pour le sp.a, avec Lode De Witte dans le Brabant flamand et Herman Reynders dans le Limbourg. La dernière fois, les libéraux lorgnaient sur le poste de gouverneur de Flandre-Orientale, mais étaient dans l’opposition et n’avaient donc pas vraiment voix au chapitre.

Ils ont tout de même refusé de se résigner au « diktat unilatéral de la N-VA ». Finalement, en guise de compromis, on a décidé que les gouverneurs seraient désignés par le biais d’une procédure de sélection.

Mais malgré cette procédure indépendante, les postes continuaient à susciter les convoitises. C’est l’évidence même que l’Open VLD roule pour sa candidate, Carina Van Cauter. Et que le CD&V défendra sans doute la candidature de Peter Vansintjan. « Les négociations seront encore âpres vendredi », lâche-t-on dans les cercles gouvernementaux.

Issue possible : choisir un candidat n’ayant pas d’étiquette politique claire. La moitié d’entre eux ne seraient pas liés à un parti. Mais que faire s’ils ne satisfont pas aux attentes ?

Quoi qu’il en soit, l’équipe du ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) fait face à un dilemme. Même si un candidat ayant une couleur politique évidente s’avère être le mieux placé pour le poste, il sera difficile de le nommer dans les faits. Car le gouvernement pourrait alors se voir reprocher une nomination politique — encore une fois.

Et si l’on devait choisir un candidat clairement étiqueté, rien n’exclut la conclusion d’un accord. Si Van Cauter de l’Open VLD était choisi, par exemple, il serait possible de s’entendre sur le fait que la prochaine fois, ce serait un autre parti qui verrait son candidat désigné gouverneur ou qui retirerait un autre avantage.

« L’avantage, c’est que des tractations de coalition sont en cours dans plein de communes », souffle-t-on avec cynisme. « Si c’est vraiment nécessaire, elles seront utilisées comme monnaie d’échange. »

En résumé

Le gouvernement flamand cherche un successeur au gouverneur de Flandre orientale, Jan Briers, sur une liste de 15 candidats. Y figurent certains responsables politiques tels que la députée Carina Van Cauter (Open VLD), mais le gouvernement veut éviter qu’on lui reproche à nouveau une nomination politique. Pourtant, on constate que tous les partis roulent pour leur propre candidat.

 

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