Lundi dernier, le ministre-président flamand, Jan Jambon (N-VA) présentait sa déclaration de septembre. Une déclaration gouvernementale qui fut bien différente de toutes celles qui ont eu lieu jusqu’ici.
Différente tout d’abord parce qu’elle a été introduite par Filip Dewinter, le virulent élu du Vlaams Belang. En cause: l’absence de la présidente du Parlement flamand, à qui revient normalement cette tâche. Liesbeth Homans était en effet confinée, dans l’attente des résultats de son test de dépistage au coronavirus.
Comme le veut la procédure dans ce genre de cas, c’est le plus ancien des députés flamands qui a l’honneur de la remplacer. Voilà donc comment la figure de proue du parti flamand d’extrême droite s’est retrouvé sur le perchoir pour présider cette séance pour le moins particulière.
Une touche « moderne »
Filip Dewinter a donc officiellement pu donner la parole au chef de l’exécutif flamand. Dans la forme, ce dernier a ajouté une touche de modernité à la deuxième déclaration gouvernementale de sa législature. Il a en effet choisi d’utiliser des slides, que les députés flamands et les téléspectateurs ont pu visionner au fil de son discours, qui a duré une quarantaine de minutes.
C’est la première fois qu’un ministre-président illustre ainsi sa déclaration avec de belles images et de jolis graphiques. On aurait presque cru à un clin d’oeil à Sophie Wilmès, une sorte de leçon sur la manière d’utiliser des power points de façon assez claire.
Des différences dans le fond aussi
Cette année, la déclaration de septembre avait lieu dans ce que les Flamands appellent « het nieuwe normaal », le nouveau normal, c’est-à-dire la vie avec le coronavirus. Le virus qui s’est donc, sans grande surprise, invité au coeur de la déclaration de Jan Jambon. Face à des députés portant des masques hauts en couleur, allant du lion flamand au sourire diabolique d’anonymous, le ministre-président a dévoilé son grand plan de relance, intitulé la « Résilience flamande ».
Au total, 4,3 milliards d’euros vont être investis pour assurer la prospérité de la Région et le bien-être de ses citoyens.
La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF: