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Climat : une urgence qu’il est temps d’apprécier à sa juste valeur
13·10·20

Climat : une urgence qu’il est temps d’apprécier à sa juste valeur

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) Caniceus via Pixabay

Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Le Parlement européen ambitionne d’atteindre plus tôt que prévu ses objectifs climatiques : d’ici 2030, nous devrons diminuer d’au moins 60% nos émissions de CO2, c’est-à-dire plus encore que les 55% que la Commission européenne avait proposés.

D’accord, ces 60 pour cent servent peut-être avant tout à consolider une position de négociation, car il faut obtenir l’aval des États membres. Le bras de fer sera d’ailleurs intéressant à suivre.

Ceci dit, une majorité – étroite, certes – des parlementaires européens marque son accord avec l’objectif de 60% de diminution, ce qui indique clairement que le défi climatique est pris au sérieux, et pas seulement par les « verts ».

Ensoleillement mais aussi tempêtes

Il faut dire que les preuves du dérèglement climatique ne manquent pas : le pendant américain de l’IRM a enregistré l’été le plus chaud jamais mesuré dans l’hémisphère nord.

En août, notre propre institut météorologique a enregistré la semaine la plus chaude depuis 1833. Mais les changements climatiques ne sont pas qu’une question d’ensoleillement.


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Les tempêtes, en nombre croissant, jouent aussi un rôle important : en France et en Italie, au début de ce mois, elles ont dévasté des villages et tué certains de leurs habitants.

Tout le monde sait que nous n’avons plus des années pour inverser la tendance. Au sein de notre gouvernement fédéral, les compétences de l’Énergie et du Climat sont aux mains des verts, ce qui signifie qu’il va falloir réaliser des progrès dans ce domaine.

La ministre du Climat Zakia Khattabi (Ecolo) s’affaire en tout cas à bien s’entourer, tandis que l’expertise de Tinne Van der Straeten (Groen), ministre de l’Énergie, est reconnue par tous, amis comme ennemis.

En outre, l’Europe met à notre disposition près de 5 milliards d’euros pour, notamment, prendre des mesures en faveur du climat. La volonté politique est présente, l’argent aussi. C’est donc maintenant ou jamais.

Progrès mou

Il va absolument falloir apprécier l’urgence à sa juste valeur. En effet, la ministre flamande de l’Environnement et de l’Énergie, Zuhal Demir (N-VA), a réalisé un état des lieux vendredi passé.

Et il y a de quoi déchanter : entre 2005 et 2018, nous avons à peine réussi à diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 3 pour cent, et ce, uniquement pour les secteurs que nous pouvons contrôler, donc pas les grosses industries ni les centrales énergétiques.Pourtant, nous visions les 15 pour cent pour cette année-ci.

Comme le dit Mme Demir, qui juge les 55 ou 60% de l’Europe totalement irréalistes, ce retard ne permettra pas à la Flandre d’atteindre une réduction totale d’émissions de 35% d’ici 2030.

Si nous continuons à progresser aussi mollement, il faudra s’attendre à davantage de chaleur et de tempêtes.

Même la Chine, le plus gros pollueur du monde, vise la neutralité climatique d’ici 2060, ce qui donne espoir. Avec une Chine aussi ambitieuse, il n’y a aucune raison de se laisser abattre.

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