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Violence intrafamiliale : stop à la récidive
28·06·22

Violence intrafamiliale : stop à la récidive

Kris Vanmarsenille est la rédactrice en chef du quotidien Gazet van Antwerpen.

Samedi, un homme de 44 ans a pris en otage son ex-compagne à Merksplas, Après avoir tué le fils et blessé la fille de cette dernière, il a été placé sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction de Turnhout.

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo by Sydney Sims on Unsplash

Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Cela se passe trop souvent, et c’est une honte pour notre société : une fois de plus, une personne précédemment condamnée pour des faits de violence intrafamiliale a fait de nouvelles victimes.

Entrez dans votre moteur de recherche l’expression « violence intrafamiliale ». Faites défiler l’écran à travers les sites d’actualité : un homme à nouveau jugé pour des faits de violence intrafamiliale à Wervik, vingt mois de prison pour un homme déjà condamné à plusieurs reprises pour violences domestiques à Blankenberge, un habitant de Zaventem condamné à deux ans d’incarcération pour des faits de violence intrafamiliale, un an pour un homme de Hasselt après diverses condamnations pour…

Et tout cela, en moins d’un an. Chaque fois, il s’agit d’hommes condamnés pour avoir commis des méfaits à plusieurs reprises et qui n’ont pas respecté les conditions imposées par un juge. Pourtant, ils ont toujours reçu une deuxième chance, jusqu’à ce que les faits deviennent si graves qu’il a fallu les enfermer.

C’est ainsi que l’homme responsable du drame de Merksplas de ce week-end atterrira finalement derrière les barreaux, après avoir infligé des souffrances sans nom.

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Certes, tout le monde a droit à une seconde chance. Et il est vrai que la première fois, les faits n’étaient pas suffisamment graves pour priver quelqu’un de sa liberté, mais le canevas est trop souvent le même, à telle enseigne que les juges d’instruction et les magistrats expérimentés doivent commencer à le connaître. Mais alors, pourquoi n’agissent-ils pas en conséquence ? Ils savent, depuis le temps, que les risques de récidive sont élevés, et que les victimes sont des femmes et des enfants.

La violence intrafamiliale constitue un problème complexe, et nous ne pouvons pas dire que l’État, les services sociaux, la police et la justice ne font rien pour endiguer le phénomène.

« Il est inacceptable que les femmes qui osent franchir ce pas ne puissent pas être assurées que leurs enfants et elles-mêmes puissent demeurer en sécurité. »

En effet, de nombreuses initiatives ont vu le jour, comme des formations supplémentaires à l’adresse de la police. Une étude, menée par le Comité P au début de l’année, a établi que l’accueil des victimes de violence intrafamiliale s’est amélioré à la police. Les « Family Justice Center », où coopèrent toutes sortes d’instances afin de soutenir les familles touchées par ces violences, font du bon travail et permettent souvent d’éviter le pire.

Il ressort toutefois d’une étude qu’une femme attend d’avoir subi de nombreux faits de violence avant de faire appel à une assistance ou de se rendre dans un commissariat de police. Il est, dès lors, inacceptable que les femmes qui osent franchir ce pas ne puissent pas être assurées que leurs enfants et elles-mêmes puissent demeurer en sécurité.

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