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Ukrainien, Syrien ou Afghan… toute personne qui fuit la guerre aspire à un accueil chaleureux
02·03·22

Ukrainien, Syrien ou Afghan… toute personne qui fuit la guerre aspire à un accueil chaleureux

est journaliste pour le quotidien De Standaard.

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo by Aaron Burden on Unsplash

Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Voilà que tout à coup, l’Europe se met à accueillir des réfugiés à bras ouverts. Les Polonais sont nombreux à offrir soutien, transport et gîte aux Ukrainiens qui fuient la guerre. Ailleurs en Europe aussi, tout est mis en place pour accueillir les réfugiés. Les chemins de fer allemands transporteront gratuitement toute personne présentant un passeport ukrainien. Les Pays-Bas ont dégagé une somme de 20 millions d’euros. Et dans notre pays, tout le monde, citoyens et politiques de toutes obédiences, est pris d’un grand élan de solidarité avec les Ukrainiens.

Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Il y a deux ans, un futur centre d’accueil de réfugiés a été incendié. Les nombreux commentaires nauséabonds qui firent suite à cet événement n’avaient laissé aucune place au doute : les réfugiés n’étaient pas les bienvenus.

Il y a trois semaines, le village de Sint-Laureins, en Flandre orientale, s’est soulevé contre le projet d’accueillir 240 réfugiés afghans. Le mois passé, douze migrants sont morts de froid en cherchant à traverser la frontière entre la Turquie et la Grèce, tandis qu’Amnesty International constatait que les pushbacks (refoulements automatiques à la frontière sans examen du dossier) faisaient partie intégrante de la politique migratoire européenne.

A Bilzen, une limite a été franchie

Les images des bateaux de migrants interdits d’accoster à Lampedusa sont encore fraiches dans les mémoires, tout comme celles des scènes intolérables dans le camp de réfugiés de Moria, sur l’île de Lesbos.

Il est compréhensible que les Ukrainiens soient accueillis différemment des Syriens, des Irakiens ou des Afghans. Leur pays est frontalier de l’Union européenne, et nous les considérons un peu comme nos compatriotes européens. Leur souffrance est plus facile à ressentir et ils suscitent davantage d’empathie que les peuples empêtrés dans des conflits alambiqués à des milliers de kilomètres d’ici.

C’est un peu comme en 1956, lorsque la Belgique a accueilli à bras ouverts 7 000 réfugiés hongrois fuyant les bains de sang commis lors de l’Insurrection de Budapest.

Pourtant, le contraste reste flagrant. Les Syriens fuyaient aussi une guerre sanglante. Eux aussi, ils fuyaient la répression d’un dictateur cruel. Eux aussi, ils cherchaient leur salut dans un pays stable et sûr. Et les Afghans aussi, ils fuyaient un pays déchiré par la violence et les violations massives des droits de l’homme.

Il est compréhensible que les gens fassent davantage preuve d’empathie envers leurs semblables. Cela n’en est pas moins injuste. Toute personne qui fuit la guerre aspire à un accueil chaleureux et bienveillant.

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