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Trains bondés, toilettes publiques : les fausses excuses des bourgmestres de la Côte
09·03·21

Trains bondés, toilettes publiques : les fausses excuses des bourgmestres de la Côte

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Crédit: Leif Linding via Pixabay

Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Les bourgmestres de la côte se sentent abandonnés. La SNCB continue de mettre des trains en service quand il fait beau, mais aucun ministre n’est prêt à s’impliquer. Ces mêmes ministres, pourtant, ont décidé que l’horeca restera fermé pendant les vacances de printemps.

Les bourgmestres savent donc que ces vacances seront tout sauf une partie de plaisir.

Étant donné l’interdiction de voyager, personne ne partira à l’étranger. La côte apparaîtra donc comme une alternative logique, surtout s’il fait beau. Les bourgmestres s’inquiètent donc, comme ils le disent, « des touristes qui s’entasseront dans les trains comme des sardines. Ces touristes, une fois sur place, feront la queue pour acheter des plats à emporter chez les commerçants qui en proposent avant de se battre pour trouver un banc sur lequel ils pourront manger ou boire. »

Ce qui rentre doit également sortir.

Personne ne passe une journée à la mer sans devoir aller aux toilettes. « Pendant les congés de Carnaval, nous avons trouvé de nombreux excréments dans la nature, témoigne un bourgmestre. Des excréments humains. » Tout le monde n’a visiblement pas envie de faire la queue devant les toilettes publiques. « Nous avions cinq toilettes publiques, explique un autre bourgmestre. Faut-il en installer dix désormais ? Ce n’est pas évident à faire, pour une ville. »

Eh bien oui, monsieur le Bourgmestre. C’est évident pour une ville. Même les plus petits villages en sont capables. Et ce ne doit même pas être déficitaire : les gens préféreront payer 50 centimes, voire 1 euro, pour pouvoir se soulager sur une lunette propre plutôt qu’accroupis entre deux portières de voiture sur un parking. Le problème n’est pas là. Le problème, c’est que les bourgmestres n’osent pas dire ce qui les dérangent vraiment.

En effet, ce n’est pas une question de paresse. Bien au contraire. Les bourgmestres sont prêts à faire d’importants sacrifices.

« Nous pouvons gérer les terrasses nous-mêmes », disent-ils. Pourtant, cela n’a rien d’évident non plus, à l’heure où le reste du pays reste confiné. Mais ces bourgmestres, pourtant incapables d’aménager dix toilettes, en sont bel et bien capables.

Parce que le tourisme rapporte des sous dans les caisses. Mais dans ce cas, arrêtez d’inventer de fausses excuses et dites-le. « Les propriétaires de résidences secondaires ou les gens qui logent à l’hôtel sont les bienvenus, car ils ont des toilettes. » Non. Ils paient des taxes, alors que les touristes d’un jour qui viennent en train, non. Après un an de pandémie, tout le monde le comprendrait : le tourisme, la principale activité économique de la côte, est à l’arrêt, et c’est grave. De grâce, dites les choses telles qu’elles sont.

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