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Sophie Wilmès: la première ministre sans gouvernement, inconnue en Flandre
29·10·19

Sophie Wilmès: la première ministre sans gouvernement, inconnue en Flandre

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Capture d’écran du site de Sophie Wilmès

Noel Slangen
Auteur
Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Si demain, Ben Crabbé, le présentateur vedette de Blokken, la légendaire émission flamande de quizz, demande à ses candidats le nom de la première ministre belge, je pense bien que personne ne pourra donner la bonne réponse. Depuis dimanche, nous avons en effet une nouvelle première ministre MR, qui s’appelle Sophie Wilmès. La libérale francophone est en intérim, tout comme son gouvernement. Dans quelques semaines, cela fera un an que notre pays n’a pas de gouvernement digne de ce nom. En effet, c’est il y a un peu moins d’un an que la coalition suédoise a perdu sa majorité avec le départ de la N-VA. Avez-vous l’impression que, depuis lors, le pays est paralysé ? Ou plus paralysé que d’habitude ?

On pourrait presque imaginer que la Belgique peut se passer de gouvernement, tant la boutique continue de tourner. Mais le problème, c’est que le trou dans le budget continue de grandir, au point d’atteindre les 11 milliards d’euros, c’est-à-dire 1 000 euros par Belge, nourrissons compris. Et ce sont ces nourrissons qui, le moment venu, devront payer la facture. Depuis tout ce temps, le pays est en campagne électorale permanente, et les choses ne risquent pas de changer de si tôt, car personne ne semble pressé de monter dans un gouvernement.

Le seul parti qui a signalé à plusieurs reprises son envie de participer au gouvernement fédéral est, étrangement, la N-VA. Il est vrai que le parti regorge de « ministrables ». Le roi, en nommant Geert Bourgeois et Rudy Demotte préformateurs, tente de rapprocher PS et N-VA. Le PS, il faut le dire, ne semble pas enchanté. Avec Di Rupo à la ministre-présidence de la Wallonie et Magnette à la présidence du parti, les dissensions en interne se sont provisoirement apaisées. S’ils avaient le choix, les socialistes privilégieraient un gouvernement arc-en-ciel formé des socialistes, des libéraux et des verts des deux côtés de la frontière linguistique. Le CD&V pourrait rejoindre le gouvernement, mais leur participation n’est pas essentielle pour le PS. Il s’agirait d’un gouvernement sans majorité du côté flamand, mais comment les Flamands pourraient-ils revendiquer sérieusement cette majorité après cinq ans de gouvernement avec un et un seul parti francophone ?

Le CD&V et l’Open Vld ne mordent pas à l’hameçon pour le moment. Accepter un gouvernement sans le grand leader de la Région, la N-VA, signifierait pour eux à un suicide politique. Mais si la formation du gouvernement dure assez longtemps, on trouvera bien quelqu’un qui serait prêt à entrer dans un gouvernement « dans l’intérêt du pays ». Le premier ministre deviendrait alors une victime expiatoire. La présidente de l’Open Vld, Gwendolyn Rutten, s’est déjà montrée intéressée par le poste. Elle en a d’ailleurs rêvé si fort qu’Alexander De Croo en a eu des migraines. Du côté du CD&V, c’est le toujours très stoïque vice-premier ministre CD&V, Koen Geens, qui a éprouvé bien des difficultés à dissimuler les étoiles dans ses yeux quand, à l’occasion d’une interview, on lui a demandé s’il aimerait devenir premier ministre. L’horloge tourne, mais surtout pour la N-VA. Ceci étant dit, nous savons désormais qui est la première femme première ministre en Belgique. Au fait, comment s’appelle-t-elle, encore ?

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