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03·05·17

Les socialistes flamands à bout de souffle?

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(c)  sp.a internetwerk (flickr)

Le constat faisait déjà la une d’un dossier spécial dans votre journal de samedi : « Le 1er mai le plus sombre de l’histoire des socialistes ». Au lendemain de la fête du Travail, nous ne pouvons que le confirmer. Les allocutions du 1er mai nous ont certes abreuvés de critiques acerbes et de discours belliqueux contre les moindres faits et gestes de ce gouvernement, mais elles manquaient pour le reste cruellement d’inspiration, de projet d’avenir réalisable et de nouveaux visages.

La pratique est commune à tout journaliste qui est amené à couvrir un événement se répétant d’année en année : il va jeter un œil aux articles qu’il a écrits lors des éditions précédentes. J’ai donc relu mon éditorial du 2 mai 2015 et j’en suis arrivée à la conclusion qu’il allait me falloir réécrire peu ou prou la même chose en 2017. J’ai fait de mon mieux pour tourner l’affaire un peu différemment, mais voici à quoi ressemblait mon introduction d’il y a deux ans :

« Ce 1er mai 2015 ne restera pas dans les annales comme une étape majeure de l’histoire du mouvement socialiste ou comme le jour où l’un ou l’autre élu ou militant syndicaliste se sera imposé comme la nouvelle figure charismatique du parti ».

De toute évidence, en deux ans, les socialistes flamands n’ont pas réussi à trouver le second souffle qu’ils convoitent. Que ce soit John Crombez, président du parti, Tom Meeuws, nouveau président de la circonscription d’Anvers, ou Rudy De Leeuw, ancien leader syndicaliste : aucun de ces hommes ne sortira le parti de l’impasse.

Ce n’est pas tant leur talent politique ou leur implication qui est en cause, mais bien l’absence d’idées de leur parti et l’incapacité des socialistes à mettre sur pied un projet ancré dans la réalité de notre économie et de notre société.

En l’absence d’un tel projet, les orateurs du 1er mai n’ont guère d’autre choix que de casser du sucre sur le gouvernement de droite, de proposer des mesures irréalisables et économiquement désastreuses, à l’instar des 32 heures, ou encore de se tourner avec emphase vers le passé pour y  saluer les réalisations glorieuses de la précédente génération, des réalisations destinées aux travailleurs d’antan. Des travailleurs comme ceux-là, bien sûr, il en existe toujours. Mais, à en croire les chiffres, ils ont tendance à voter tout aussi volontiers pour la N-VA l’Open Vld et le CD&V.

Il est peut-être temps que le parti et le syndicat coupent en douceur le cordon qui les relie au passé et qu’ils posent pied hors de la traditionnelle société de classes du siècle dernier. Ils devraient peut-être aussi gaspiller moins d’énergie à critiquer le gouvernement et la majorité communale de droite à Anvers.

Sur ce plan, le président anversois Tom Meeuws a manqué le coche. Toute son allocution était dirigée contre l’actuelle administration de droite, qui ferait selon lui souffler un vent glacial sur la métropole. Mais son discours, fondé sur la division et le pessimisme, n’aura pas réchauffé le cœur de qui que ce soit. Nombreux sont les électeurs qui en ont soupé de ces querelles politiciennes : même au parti socialiste, on ne doit pas l’oublier.

 

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