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Sauver le climat? Commençons par les espaces à vélos dans les trains
03·11·21

Sauver le climat? Commençons par les espaces à vélos dans les trains

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(c) Thomas Hawk

Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Pour le folklore, la Belgique participera elle aussi à la COP26, qui a débuté le week-end dernier à Glasgow. Il est vrai que nous ne pouvions pas totalement manquer à l’appel. Ceci dit, nous sommes quand même en droit de nous demander si une partie de nos ministres et de leurs dizaines de collaborateurs n’ont rien de mieux à faire de leur temps. Alors que notre pays débat de l’arrêt des centrales à charbon dans le monde, et qu’il parade avec ses projets d’éoliennes offshore, nous ne sommes même pas capables de prévoir suffisamment d’espace dans les trains pour y laisser nos vélos. Ne serait-il pas temps de revenir aux fondamentaux?

Les belles paroles et les ambitions que nous afficherons dans les prochains jours au sommet pour le climat ne manqueront pas de grandeur, contrairement à l’espace prévu pour les vélos dans les trains de la SNCB. Emmener un vélo dans le train coûte quatre euros. Et encore, il faut généralement faire le voyage debout entre deux compartiments pour le tenir. Certes, il existe un espace réservé aux deux roues non loin du conducteur, mais il ne peut accueillir que deux vélos. Si vous pensez que c’est normal, allez voir du côté de Copenhague : là-bas, chaque train de banlieue possède des compartiments séparés pour les vélos. Sans coût supplémentaire. Résultat : près de 65 % des 750 000 Copenhagois utilisent le vélo pour leurs déplacements quotidiens, alors que les automobilistes ne représentent que 9 %.

Un petit pas pour l’homme…

La transition vers un mode de vie plus durable représente, pour notre société tout entière, un énorme défi. Cependant, c’est par des petits pas comme celui-ci qu’il faut l’entamer. Si les Danois privilégient le vélo, ce n’est pas parce qu’ils veulent sauver la planète, ni parce que les automobilistes se font sanctionner. Ils le font parce que c’est la manière la plus rapide, la plus facile – et sans doute la plus agréable – d’arriver à destination. Autant dire qu’en Belgique, avec nos transports en commun et nos infrastructures cyclables, nous sommes bien loin de pouvoir dire la même chose. Le mois passé, j’ai décidé de prendre le train pour me rendre d’Anvers à Gand, afin d’assister à une petite fête chez un ami. Par acquit de conscience, j’avais prévu de prendre l’avant-dernier train pour le trajet du retour. Une fois à la gare, j’ai entendu que les deux derniers trains pour Anvers avaient été annulés. Sans plus d’explication. Encore raté. J’ai donc dû réserver une chambre d’hôtel en urgence, et le lendemain, dès l’aube, j’ai pu retourner à Anvers et à la rédaction. Autant dire que dorénavant, j’y réfléchis à deux fois avant de laisser ma voiture au garage pour prendre le train.

La transition vers un mode de vie plus durable représente, pour notre société tout entière, un énorme défi. C’est par des petits pas qu’il faut l’entamer.

Des subventions absurdes

En Belgique, les navetteurs quotidiens ont presque tous des histoires d’horreur à raconter. S’ils veulent vraiment sauver le climat, nos ministres ne doivent pas se contenter de prendre le train pour Glasgow. Ils doivent surtout prendre chaque jour les trains IC entre nos villes et veiller à leur ponctualité. Ou bien se pencher sur les conseils de l’économiste Geert Noels, qui qualifie d’absurdes les subventions aux voitures électriques et recommande d’investir massivement dans les infrastructures pour vélos. La Belgique a la prétention de devenir une autorité mondiale en matière de nouvelles technologies vertes, mais la solution est parfois moins sophistiquée : un cadre, deux roues, une chaîne et une sonnette.

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