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Philippe et Albert II : entre désespoir et procrastination
30·01·20

Philippe et Albert II : entre désespoir et procrastination

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) VIVIANE6276 via Pixabay

Pour trouver des actualités nationales surprenantes, c’est vers le palais royal qu’il faut désormais se tourner. On a eu l’aveu amer d’Albert II, on a désormais le geste du roi Philippe. C’est officiel : le couple d’informateurs Coens-Bouchez est autorisé à tourner en rond une semaine de plus. Les deux affaires se distinguent par des paramètres communs : le désespoir total et la procrastination.

Dans le dossier Delphine Boël, Albert s’est trouvé acculé. Quant à Philippe, il ne voit pas d’issue aux discussions de formation sans mettre en jeu sa neutralité royale. Plus le désespoir grandit chez les politiciens, plus le roi est contraint d’endosser le rôle de meneur de jeu — qu’il préfère éviter, car cela le conduirait à devoir faire des choix tactiques allant dans le sens d’un gouvernement.

Une monarchie assaillie de critiques

Dans la mesure du possible, il préfère donc y échapper pour ne pas se brûler les doigts (royaux). Sans compter que la maison royale se trouverait alors dans l’œil d’un cyclone politique. Une très mauvaise idée à l’heure où l’institution est assaillie de critiques tant en Belgique qu’à l’étranger. La froideur avec laquelle Albert a reconnu Delphine Boël pour ensuite à nouveau la remiser aux oubliettes ne facilite pas la tâche du roi. La brutalité de la séquence encore moins. Le roi Philippe va devoir trouver un moyen d’envoyer un message chaleureux et sympathique sur la famille royale recomposée. À défaut, il risque d’ouvrir une brèche qui ne cessera de s’agrandir. Il faut dire que le moment choisi pour cet aveu n’a pas non plus été un cadeau pour son fils, qui a d’autres chats à fouetter.

« Le Roi Philippe devra finir par trouver le courage de faire un choix »

En décidant de laisser le duo d’informateurs défaillants patauger une semaine de plus, le roi gagne du temps. Pour faire le pont avec la réception du Nouvel An aux corps constitués, qui n’aurait pas pu avoir lieu en pires circonstances, où il prononcera un discours dans lequel il ne pourra pas annoncer la couleur. Il s’agit donc bel et bien de procrastination. Puisque les partis politiques refusent de prendre leurs responsabilités de manière constructive, le roi Philippe devra finir par trouver le courage de faire un choix, de choisir une couleur. Plus ce moment est reporté, plus les conséquences peuvent être désastreuses pour l’institution royale. Son père l’a prouvé.

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