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Les maladies chroniques de la canicule
13·08·20

Les maladies chroniques de la canicule

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) Pixel2013 via Pixabay

En période de canicule, garder la tête froide n’est déjà pas une mince affaire. Mais si, par-dessus le marché, un virus vient se joindre à la chaleur étouffante, la population sombre carrément dans la psychose et la crise de nerfs généralisée. Un océan de panique est sorti de sa léthargie. Et depuis les bagarres survenues sur la plage de Blankenberge, il semblerait que la digue ait fini par céder. L’incident n’avait du reste pas grand-chose à voir avec le virus. Il s’agit plutôt d’une maladie chronique.

« Chaque année, l’histoire se répète »

Un été sans virus avec les mêmes ingrédients, à savoir une succession de journées torrides et des voyous qui viennent s’amuser à la plage – ou du moins ce qu’ils entendent par là– aurait sans doute donné lieu à des images similaires et suscité la même vague d’indignation. Il suffit de feuilleter les journaux des périodes estivales précédentes pour tomber sur l’une ou l’autre histoire de jeunes qui trainent l’été autour de plans d’eau, dans des parcs de loisir ou à la mer, causant des troubles et importunant les gens. Chaque année, l’histoire se répète. Tout comme des tronçons d’autoroute se dégradent chaque année à cause des hautes températures. Sans parler de l’alerte rouge en raison de la pénurie d’eau et des gens que l’on surprend malgré tout en train de laver leur voiture. Chaque année, les journaux sortiront les mêmes discours à l’égard des fauteurs de trouble : « Voilà un problème de taille auquel il convient de s’attaquer d’urgence ! ». D’aucuns pointeront certains quartiers bruxellois du doigt. Un syndicat de police déclarera que la situation n’est plus tenable. Notez que les hooligans estivaux se démarquent quelque peu de leurs homologues qui sévissent dans le milieu du football. Il s’agit d’un phénomène temporaire qui se manifeste durant quelques semaines seulement, voire un mois. Une fois l’automne venu, la pluie rince les rues et l’urgence s’évapore. Et l’on oublie chaque année de prendre des mesures. Par exemple, celle d’instaurer une interdiction de déplacement pour les individus dont la liste de faits d’armes est déjà longue. Une mesure que l’on annonce à présent en dernier recours. Reste que ce ne sera pas encore pour cet été-ci.

Le contexte sanitaire : un prétexte

Non, les incidents de Blankenberge n’avaient aucun rapport avec le coronavirus. Or ces derniers jours, le contexte sanitaire a servi d’excuse aux pouvoirs locaux, lesquels ont surréagi en fermant des frontières, en barricadant des étangs et en interdisant l’accès aux plages. Sans compter la stigmatisation de franges de population désormais indésirables, voire pestiférées. Chacun prêche pour sa chapelle. Brisant ainsi toute forme de solidarité, notion justement ô combien nécessaire par les temps qui courent. Distillant ainsi une peur panique. Et surtout, ce faisant, on ne punit pas les coupables ; tout le monde paye les pots cassés.

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