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09·04·18

Les courses cyclistes, ces décharges à ciel ouvert

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) bram_souffreau

Avez-vous apprécié le Tour des Flandres comme il se doit la semaine dernière ? Avez-vous vu, également, les tas de déchets qui jonchaient les rues flamandes le lendemain ?

Des gobelets, des canettes, des emballages en tous genres par milliers le long des bas-côtés avec, en prime, des frigobox ci-et-là. Le jour d’après, le magnifique parcours de la classique se transforme en décharge à ciel ouvert. Pourtant, personne ne s’en soucie le moins du monde. Les déchets sont à un évènement ce que le beurre est au poisson. Heureusement, les scouts et leurs guides sont venus prêter main forte pour déblayer le chemin. Une tâche qui leur rapporte par ailleurs quelques sous qui leur permettront de s’offrir un voyage à l’étranger, tous ensemble. « Pourvu que cette action leur apprenne à ne pas laisser de déchets derrière eux lorsqu’ils participent à leur tour à des évènements », déclare la responsable du nettoyage sur le Ronde. Nous serions en effet en droit de l’espérer, mais cet optimisme niais en prend un coup quand on voit l’état dans lequel ces mêmes jeunes délaissent les terrains de festivals chaque année. Outre les canettes et les gobelets vides, on y retrouve l’attirail complet du campeur, tentes et sacs de couchages compris. 

La problématique des déchets est un fléau endémique au sein de notre société. Un fléau que seul un changement de mentalité pourra venir endiguer. La thérapie la plus difficile qui soit. Cette problématique se reflète également dans notre rapport à la qualité de l’air. Tout le monde s’accorde à dire qu’un air pur est important, que la pollution actuelle cause trop de maladies, que nous devons tout mettre en œuvre en vue d’améliorer la situation. Or dans ce cas, qui sont ces 81.372 contrevenants recensés à Anvers, zone de basse émission ? Pourquoi tant de gens s’obstinent-ils à prendre la voiture pour des distances infimes ? 

Autant de constats qui invitent à baisser les bras, bien que les projets et changements en cours puissent redonner du cœur à l’ouvrage. Ainsi, les bourgmestres qui plaident pour la mise en place d’un système de consigne pour les canettes, excédés de consacrer une grande partie du budget communal à l’enlèvement des ordures, sont toujours plus nombreux. De même que les parents d’élèves qui, chaque matin, barrent l’accès de la rue de l’école aux voitures afin de procurer un modeste bol d’air frais à leurs enfants. Rien de bien impressionnant, certes, face à la montagne de déchets de Kwaremont ou aux 81.372 amendes distribuées à Anvers. Il n’empêche que ces attitudes ont le mérite d’exister. Nous sommes bel et bien en train de changer. Sûrement. Mais trop – beaucoup trop – lentement.

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