Les temps sont durs pour les réfugiés qui ont échoué ici. Non seulement, l’hiver est à nos portes, mais les actions de solidarité massives du mois d’août se sont arrêtées. Le sujet a pratiquement disparu des esprits. Il ne reste plus que quelques forces silencieuses et désintéressées qui s’impliquent pour les réfugiés du parc Maximilien.
Le flux de réfugiés a légèrement diminué, mais des Syriens, des Irakiens et des Afghans arrivent encore par centaines, fuyant la violence guerrière et la terreur qui règnent dans leur pays.
Des promesses sérieuses ont été faites quant à l’humanité avec laquelle nous devons les accueillir, mais aussi aux actions qu’il faut prévoir pour leur permettre de s’intégrer, à court et à moyen terme, d’une manière sereine, dans notre société.
Les défis ne sont pas minces. Il s’agit d’enseignement, de connaissance de la langue, de conditions de travail et de logement. Il s’agit aussi de santé et de bien-être. Notre société doit également être prête à répondre à la diversité culturelle et religieuse qui nous arrive avec le flux de réfugiés dans notre pays et dans notre ville.
Les attentats djihadistes de Paris et la menace terroriste de ces dernières semaines ont complètement figé le discours social sur ces sujets. La problématique des réfugiés a été contaminée par les atrocités commises par l’Etat islamiste. Celui-ci aurait intérêt à stopper le flux des réfugiés pour arrêter le dépeuplement. Les combattants de Syrie utiliseraient à nouveau la route des Balkans et d’autres pour gagner l’Europe. Les djihadistes en fuite trouvent dans l’Etat islamiste un refuge sûr. Il existe des avis non vérifiés, mais qui augmentent la difficulté d’examiner la problématique des réfugiés d’une manière rationnelle. Pourtant, c’est cela qu’il faut faire. Et, comme on dit, il y a encore du pain sur la planche.
Aujourd’hui, des organisations flamandes de Bruxelles prennent d’ores et déjà position en lançant un vibrant appel au soutien des demandeurs d’asile mineurs non accompagnés. Il s’agit d’adolescents, parfois des enfants, qui ont laissé leur famille au pays pour construire leur avenir ici. Minor-Ndako les accueille. Les médias flamands de Bruxelles et les centres communautaires ont mis en chantier une action de solidarité qui a pour but de soutenir cette institution issue des milieux flamands de Bruxelles. Avec votre appui, cela doit réussir.