Le racisme gangrène-t-il réellement la Flandre? C’est la question que s’est posé De Morgen, suite à des tweets xénophobes parus après l’élection de Miss Belgique, une Miss d’origine philippine. D’après le quotidien flamand, il ne faut pas tirer de conclusions hâtives.
Le week-end dernier, Angeline Flor Pua, la Miss Anvers devenue Miss Belgique, a été victime de tweets racistes visant ses origines asiatiques. Mais les médias pouvaient-ils vraiment parler de « déferlante raciste » ou d’une miss « submergée » par une « pluie » de commentaires douteux ? Après avoir analysé les commentaires sur les différents réseaux sociaux, le journal progressiste De Morgen en a déduit que non.
De son côté, Alain Van Hiel, professeur en psychologie sociale à l’Université de Gand, estime qu’en relayant les tweets nauséabonds de certains trolls, les médias offrent à ces derniers un véritable forum. A cause de ce qu’Alain Van Hiel appelle le « journalisme de réaction », ces trolls se sentent mis en valeur par l’intérêt qu’on leur porte, et parviennent à faire passer leur message, ainsi qu’à imposer l’image stéréotypée d’une Flandre intolérante.
Les internautes, eux, ont toutefois bien raison de réagir aux réactions xénophobes sur les réseaux, car ce faisant, ils montrent à ceux qui les diffusent, leur ras-le-bol et leur désapprobation.
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