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Covid-19 : Les Flamands « pris en otages »… Vraiment ?
08·09·21

Covid-19 : Les Flamands « pris en otages »… Vraiment ?

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) Pixabay

Sommes-nous pris en otages par des mesures sanitaires qui ne recueillent plus l’adhésion des citoyens, comme l’affirme Bart De Wever (N-VA) ? Ou souffrons-nous du syndrome de Stockholm si nous trouvons ces propos trop forts ? Une prise d’otages ?

Ce serait vrai si le pays était complètement reconfiné après la détection d’un seul cas de coronavirus, comme en a décidé la présidente néo-zélandaise, Jacinda Ardern. Alexander De Croo l’avait louée en son temps, mais nous pensons que cette adoration est désormais de l’histoire ancienne. On peut parler de séquestration dans le cas d’une assignation à résidence, à l’instar de la pratique vietnamienne. Cependant, même au commencement de la crise, en mars 2020, nous n’avons pas connu de tels extrêmes.

Quasiment plus d’entraves

La plupart des Flamands considèrent qu’il reste peu d’entraves à leurs libertés. Certes, il y a bien ce masque qui passe du bras à la bouche dès le franchissement d’une porte de magasin ou de bureau. Mais, après les privations subies dix-huit mois durant, nous nous accommodons de ce mal nécessaire sans trop rechigner. En effet, le souvenir des restrictions draconiennes est encore vif. Or, le virus est insidieux. Restons vigilants. Mais nous préférerions fourrer ce masque buccal dans la boîte à gants et le retrouver un beau jour, sans éprouver de grande nostalgie. Pour l’heure, il est un symbole concret des restrictions résiduelles. Toutefois, il est bien d’autres limitations qui s’insinuent dans notre vie et s’en effacent difficilement.

Cas d’école

Par exemple, malheur au parent qui ose poser un orteil devant le portail de l’école, qui donne sur la cour de récréation, en plein air. « Empêchez les parents d’entrer », recommande le gouvernement flamand. Le contact avec l’enseignant a lieu par le biais du journal de classe. Le contact avec les parents des petits camarades est limité, voire inexistant, surtout si votre enfant se trouve dans une classe de maternelle dont la composition est remaniée chaque année. En revanche, nous pouvons être attablés sans masque. Nous pouvons supporter une équipe sportive sans masque. Nous pouvons danser sans masque.

Isolement des patients

Autre réalité accablante : la limitation des visites de patients hospitalisés. En effet, certains d’entre eux doivent passer trois jours sans l’ombre d’un visiteur. D’autres, en revalidation depuis des mois, doivent se contenter d’un seul visiteur. Depuis peu, dans certains hôpitaux, les règles se sont légèrement assouplies. Interrogée par ce journal, Griet Lafosse, habitante de Vichte, a décrit le cas de sa mère, une personne âgée en revalidation, qui au fil des mois a sombré dans la solitude. Étant donné la fragilité de certains patients admis dans des hôpitaux, il est logique que la prudence soit de mise lors de l’assouplissement des mesures dans nos établissements de soins. Mais le bât blesse lorsque quatre personnes échangent quelques mots à la cafétéria de l’hôpital alors que l’accès à la chambre ou à la salle de revalidation est strictement réglementé.

Exagération

Une prise d’otages ? Peut-être qu’ici, l’exagération est la vérité qui a perdu son sang-froid… ou la mémoire. En effet, le parti de Bart De Wever est représenté au Comité de concertation. Au cours des derniers dix-huit mois, son ministre-président, Jan Jambon, a cru en une collaboration pour sortir efficacement de cette crise. Et cela a assez bien fonctionné, dans ce pays morcelé. Mais, çà et là, certaines mesures indisposent encore, notamment dans des matières strictement flamandes. Toutefois, un espoir se profile à l’horizon. Ce sont des effets mineurs. Et pendant ce temps, les politiciens s’attaquent de nouveau à des dossiers socio-économiques, comme d’habitude.

 

 

 

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