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08·10·18

Communales en Flandre : le socialisme gantois vs le nationalisme anversois ?

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) Fred Romero

Bart Haeck
Auteur
Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Modèle anversois contre modèle gantois. C’est par ces termes que John Crombez, président du sp.a, a annoncé la bataille pour les élections communales à venir. Et ce fut vrai pendant tout un moment. Mais à une semaine du 14 octobre, l’enjeu semble bien différent. En effet, maintenant que la majorité gantoise se retrouve dans l’embarras à cause de la qualité lamentable de ses logements sociaux, il devient difficile de concevoir les élections comme un affrontement entre le socialisme gantois et le nationalisme flamand d’Anvers.

Une autre analyse est possible, et sans doute plus correcte : les élections locales sont avant tout des élections locales, où chaque commune est soumise à des problématiques locales et où les responsables politiques locaux sont soit sanctionnés, soit récompensés par un nouveau mandat. Entre ce que font le libéral Bart Somers à Malines, le socialiste Daniël Termont à Gand et le nationaliste flamand Bart De Wever à Anvers, il y a bien moins de différences qu’à la rue de la Loi, où se livrent les vrais combats idéologiques entre partis.

Pourtant, les résultats du 14 octobre pèseront lourd sur les activités de la rue de la Loi. Tout d’abord parce que ces résultats détermineront la position de départ de chaque parti en vue de la campagne de 2019. Dans chaque province, les partis doivent disposer d’un nombre suffisant de responsables politiques populaires au niveau local pour confectionner leurs listes pour 2019. Autant dire que l’ambiance de la soirée du 14 octobre sera celle du lancement des campagnes fédérale et flamande.

Deuxième raison : les gouvernements flamand et fédéral seront certainement remaniés après le 14 octobre, étant donné que de nombreux ministres ont promis de démissionner au cas où ils deviendraient bourgmestres. En outre, un bouleversement politique aux communales peut provoquer un mouvement de panique au sein des partis et carrément immobiliser le gouvernement en 2019.

Et finalement, les élections communales à Anvers préfigureront les résultats et les coalitions d’après mai 2019. « Il y a d’assez fortes chances que la coalition flamande de 2019 se forge en octobre 2018, avec un effet domino jusqu’au niveau fédéral », a déclaré dans nos pages Bart De Wever, président de la N-VA et bourgmestre d’Anvers.

En d’autres termes : si la N-VA, l’Open VLD et le CD&V perdent leur majorité à Anvers, De Wever aura du mal à élargir sa coalition au sp.a car en 2019, il se butera à un obstacle nommé PS.

À cet égard, les élections communales d’Anvers constituent bel et bien un prélude à mai 2019. Ceci dit, il serait absurde d’étendre cette analyse à chaque commune flamande ou d’y voir un choix entre les modèles gantois et anversois. Chaque commune a ses propres atouts et ses problèmes typiquement locaux. Et chaque commune mérite les meilleurs dirigeants pour jouer ses atouts et résoudre ses problèmes. Tel doit être l’enjeu des élections communales, même si la campagne de 2019, elle, est déjà lancée.

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