Les oliviers du grand-père de Warda El Kaddouri dans les montagnes du Rif dépérissent sous la chaleur étouffante et la sécheresse anormale. Le sol est poussiéreux, les feuilles sont sèches et les olives douloureusement absentes. Ici et là, il y a une petit balle dure et sèche par terre. Le diagnostic est clair. Pas d’huile d’olive cette année.
Les scientifiques ont prédit que le nord du Maroc, à l’instar de nombreuses régions d’Afrique du Nord et de l’Est, souffrirait de la désertification causée par le réchauffement climatique. Si j’essayais d’expliquer cela à mon grand-père, il rejetterait probablement cette prévision et me rassurerait : tout est dans les mains de Dieu, et l’an prochain est une nouvelle année. Il n’est pas dans le déni parce qu’il ne croit pas en la science du changement climatique, mais parce qu’il espère qu’une puissance supérieure renversera la vapeur. Il ne nie pas le mal, mais espère le bien. L’espoir c’est la vie, et c’est de vie que les oliviers ont besoin.
Par ailleurs, il reste des climato-sceptiques qui rejettent le phénomène ou le considèrent comme un cycle tout à fait naturel. Et Monsieur et Madame Tout le Monde qui rient sous cape : » Quelques degrés de plus sont bienvenus pour pouvoir s’allonger un peu plus souvent sur la plage et faire des barbecues au jardin. Pourquoi en faire tout un plat ? La terre ne va pas disparaître dans une boule de feu apocalyptique. »
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