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12·12·17

Il a fallu attendre qu’il neige pour clôturer l’accord d’été

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(c) Vincent Brassinne

Si le gouvernement fédéral devait en venir à se demander pourquoi il est le seul à crier sur tous les toits qu’il fait du bon travail, peut-être faudrait-il qu’il se remémore ces derniers jours. Lorsqu’il neige au moment d’apporter la touche (plus ou moins) finale à un accord d’été, c’est qu’il y a de l’eau dans le gaz. Pendant combien de temps peut-on continuer à fignoler avant que ne se pose la question, légitime, de savoir pourquoi les détails n’ont pas été réglés dès le départ ?

À force, la dynamique de ce gouvernement est désormais bien connue. D’abord, il ne se passe rien pendant longtemps. Ensuite, il ne se passe toujours rien, mais on se chamaille au grand jour sur ce qui devrait se passer. Et lorsque les choses tournent totalement au vinaigre, le Premier ministre, Charles Michel (MR), fait le forcing. Tout le monde affiche un large sourire sur la photo. Mais pas pour longtemps. Car le tour de force du Premier ministre prend généralement très peu en considération ce que l’on pourrait gentiment appeler des détails. Ces derniers font alors également l’objet de chicaneries pendant quelques semaines ou mois de plus, tandis que les experts s’en donnent à cœur joie pour torpiller l’accord politique. C’est ainsi qu’on passe tranquillement de Tomorrowland à la Saint-Nicolas. Après tout cela, il faut être un indécrottable optimiste pour continuer à penser qu’il s’agit d’une réforme fondamentale mûrement réfléchie.

Tous les gouvernements doivent s’entendre sur des compromis. Il y a toujours trop peu de fonds, trop peu de temps et trop peu de soutiens. C’est leur lot à tous. Mais la particularité de celui-ci, c’est qu’il se heurte toujours à… lui-même. De grandes réformes de fond ? Le projet est à peine esquissé. Quant au volontarisme nécessaire à leur mise en œuvre, il est carrément inexistant. Résultat : chaque accord est entièrement déterminé par ce qui est faisable politiquement. Et avec cette coalition, il apparaît clairement qu’il s’agit là de très peu de choses. Tout ce que nous aura appris l’accord de Saint-Nicolas, c’est que le CD&V est de moins en moins en mesure de marquer quelques points.

Charles Michel a juré qu’il gouvernera jusqu’au bout. L’aéroport, la pension à points, l’achat d’avions de combat, le pacte énergétique… autant de dossiers qui demeurent en suspens. Les chances que cette coalition accouche d’un projet sensé non seulement pour elle, mais aussi pour la société, ont entre temps fondu comme neige au soleil.

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