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19·02·16

Open Vld cherche candidat(e) à la présidence

Temps de lecture : 3 minutes Crédit photo :

(c) commons.wikimedia.org

Aucun concurrent ne s’est encore manifesté à la présidence de l’Open Vld contre Gwendolyn Rutten.  Les jeunes maugréent: est-ce ça la démocratie? Le vétéran Herman De Croo calme les esprits.

Il reste huit jours aux membres de l’Open Vld pour introduire leur candidature à la présidence du parti. Si personne ne se déclare avant le 26 février, Gwendolyn Rutten sera élue présidente à la majorité stalinienne, nantie de la mission de faire passer le pourcentage actuel de son parti de 14 à 20% lors des élections de 2018 (locales) et de 2019 (flamandes et fédérales).

Aucun autre candidat ? Ca ne devrait pas être possible, estiment les Jeunes Vld. Ils sont mécontents car sur le plan économique, leur « parti-père » court trop derrière la N-VA,  a adopté des mesures trop strictes envers les réfugiés et – last but not least – a instauré la taxe Turtelboom.

« Une élection à la présidence avec un seul candidat va absolument à l’encontre de la tradition de notre parti », dit Anthony Pierards (29), président des Jeunes Vld d’Anvers. « Il faut au moins un autre candidat pour lancer un débat sur le programme et l’action du parti ».

« Une partie des critiques adressées à Gwendolyn et au parti sont justifiées, à mon avis.  Dans l’illusion du moment, nous avons parfois souscrit trop rapidement aux points de vue de Bart De Wever, comme dans le débat sur les réfugiés. »

« Mais je ne veux pas dire par là que Gwendolyn a mal travaillé. Au contraire, je trouve que son parcours a été bon. Un meilleur candidat peut toutefois encore surgir. Qui ? Je ne donnerai pas de nom. Cela ne ferait que compliquer les choses pour l’homme ou la femme en question. »

Mais pourquoi les Jeunes Vld ne proposent-ils pas quelqu’un ? « Cela nous serait difficile, car nous voulons rester indépendants et impartiaux dans le débat électoral. »

Le cheval de De Croo

Herman De Croo (78) n’est plus membre des Jeunes Vld depuis un certain temps.  Il a tout fait en politique. Que pense-t-il de l’absence de candidat concurrent ?

« Eh bien, moi aussi j’espère qu’un ou deux candidats se présenteront », indique le vétéran, qui siège actuellement au Parlement flamand.  « Mais on ne peut forcer personne, n’est-ce pas ?  On peut mener un cheval à l’abreuvoir, mais on ne peut pas l’obliger à boire. Mais, dans cette situation, je ne parlerais pas de déficit de démocratie. »

Membre de la direction pendant 57 ans

« Je suis membre de la direction du parti depuis 1958 et je n’ai encore ressenti aucune pression », dit De Croo. « Actuellement non plus. Nos élections se déroulent toujours de manière très démocratique. Depuis 1991, le bureau national se compose de dix parlementaires et de dix non parlementaires. Ce n’est donc pas un petit cercle de personnes qui se rencontrent presque tous les jours dans les couloirs. Pour être candidat au bureau, il suffit d’être membre du parti. Pour pouvoir être candidat à la présidence, vous devez avoir le soutien de plusieurs sections de différentes régions. Mais ce n’est pas un seuil très élevé. Donc, tout est très démocratique. »

« Cette fois-ci, nous nous trouvons dans une situation particulière où les élections au bureau et à la présidence sont anticipées, parce que nous voulons éviter la confusion avec les élections des bureaux locaux et régionaux de l’automne. Mais cette anticipation a été votée à l’unanimité, donc pas de problème non plus. »

« J’ai participé à différentes élections présidentielles. Mon fils Alexander et son triumvirat ont remporté une élection contre Gwendolyn Rutten et Marino Keulen. Maintenant, on est revenu à l’ancien système. »

« Gwendolyn travaille bien, je voterai pour elle », annonce De Croo. « Elle connaît ses dossiers. Elle est très active dans les sections et au bureau du parti. Et elle réalise toujours de bonnes synthèses. »

« Je n’entends pas non plus de chuchotements en coulisse, il n’y a pas de complot.  Je sors toujours de la réunion du bureau du parti avec une bonne impression. C’est très positif. »

« Le fait qu’il n’y ait pas d’autre candidat n’est donc pas nécessairement une expression de lassitude, on peut le considérer aussi comme un signe d’approbation. Mais je préfèrerais quand même que Gwendolyn recueille 60 à 70% dans un combat à deux ou à trois. »

Que pense Herman De Croo du reproche de trop suivre la N-VA ? « Je ne suis pas d’accord avec cela. J’ai l’impression qu’il y a deux N-VA, une à la table du gouvernement et une en dehors. C’est seulement cette dernière qui rêve de réformes. Je trouve que ce parti est rarement révolutionnaire dans les choix qu’il fait au sein des gouvernements, malgré les promesses de changement radical. »

« La N-VA reprend régulièrement les points de notre programme d’il y a cinq ans et devrait donc plutôt courir derrière nous », conclut-il.

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