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28·11·19

La résistance flamande, une histoire quasi oubliée au nord du pays

Tous les mercredis, notre responsable éditoriale, Joyce Azar, propose dans l’émission Matin Première une chronique vue de Flandre. Une porte ouverte sur l’actualité du nord du pays.

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) Pixabay

Joyce Azar
Auteure

« Kinderen van het Verzet » est une série documentaire diffusée sur Canvas (VRT) qui donne pour la première fois la parole aux enfants de résistants flamands. Le reportage en 6 épisodes vient rappeler un passé particulièrement peu connu du public flamand.

« Kinderen van het Verzet » (Les Enfants de la Résistance), est en fait la suite de la série documentaire « Les Enfants de la collaboration« , qui était consacré aux enfants des collaborateurs flamands sous l’occupation.

Cette fois, le réalisateur Geert Clerbout s’est intéressé aux enfants de résistants. On a tendance à l’oublier, mais au nord du pays, environ 50.000 citoyens ont lutté contre l’occupant nazi. Leurs enfants ont pour la première fois eu l’opportunité de raconter leur expérience. Certains ont vécu sous l’occupation, d’autres sont nés par la suite, mais tous ont été affectés d’une manière ou d’une autre par les actions de leurs parents, des parents qui ne sont parfois jamais revenus des camps de détention allemands.

Construction d’image

Le fait peut paraître étonnant, mais ces personnes n’ont jusqu’ici quasiment jamais été entendues. Il faut dire que la résistance n’a pas du tout la même image en Flandre qu’en Belgique francophone. Ce chapitre de l’histoire y est en fait très peu connu. Au nord du pays, il n’y a d’ailleurs aucun ouvrage historique standard sur le sujet. Il subsiste par ailleurs énormément de mythes et de clichés.

Les résistants qui ne sont pas morts durant l’occupation sont par exemple souvent perçus comme ayant rejoint la résistance qu’après le départ de l’occupant allemand. Il faut dire que contrairement aux collaborateurs qui s’affichaient ouvertement durant la guerre, les résistants n’étaient pas facilement identifiables. Ils ne portaient pas d’uniformes, et agissaient clandestinement. Il existe par ailleurs très peu de photos de résistants flamands. Les seuls clichés qui ont circulé après 45 sont ceux de personnes armées, participant à la répression des collaborateurs.

Très vite dans les années qui ont suivi, la culpabilité a ainsi été carrément inversée: grâce à une propagande flamingante bien ficelée, les résistants sont devenus les bourreaux, et les collaborateurs les victimes. De nombreuses caricatures diffusées au sein de la population ont également contribué à décrédibiliser la résistance et à l’assimiler au banditisme, à la criminalité ou à la Gestapo.

La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site de la RTBF ou sur Auvio

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