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Jacques Brel, absent (par rancune) de l’espace public flamand
18·11·21

Jacques Brel, absent (par rancune) de l’espace public flamand

Tous les mercredis, notre responsable éditoriale, Joyce Azar, propose dans l’émission Matin Première (RTBF) une chronique vue de Flandre. Une fenêtre ouverte sur l’actualité du nord du pays.

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(cc) Pixabay

Eric Steffens et Joyce Azar
Auteure

Dans l’un de ses nombreux témoignages, Jacques Brel affirmait qu’il ne tournait pas les Flamands en ridicule, malgré ses célèbres chansons sur les Flamandes et les flamingants. Aujourd’hui pourtant, force est de constater que le chanteur du plat pays est totalement absent de l’espace public du nord du pays. 

Un dossier récemment consacré à Jacques Brel par le quotidien De Morgen révèle un constat assez frappant : aujourd’hui, en Flandre, seule une petite statue de Marieke située à Bruges rend hommage à Jacques Brel.

A Bruxelles, on le sait, le grand Jacques est partout : on retrouve des noms de rue ou de station de métro, une belle statue au coeur du Pentagone, et de multiples plaques commémoratives. Entre la capitale belge et la Wallonie, une cinquantaine d’endroits affichent le nom de Brel. En France, on en dénombre même plus de 230. Mais en Flandre, c’est donc le néant, ou presque.

Dans une ancienne interview accordée à l’époque à la BRT, Jacques Brel disait pourtant de lui-même « Je ne suis pas un francophone flamand, mais bien un Flamand qui parle français ». Une origine qu’il a d’ailleurs revendiquée à plusieurs reprises.

Désamour ou vieille rancune ? 

On s’en rappelle, Brel avait une première fois fâché les habitants du nord du pays en 1959, avec sa chanson sur « Les Flamandes ».

« Les Flamandes ça n’est pas souriant »… quelques mots de ces paroles qui, on peut le comprendre, ont pu vexer les âmes les plus sensibles, mais la chanson se voulait en fait comme une caricature de la vie rurale catholique, et le titre aurait donc pu tout autant être « Les Bretonnes ». Seulement voilà, « Les Flamandes », ça ‘sonnait mieux’, comme on dit en Belge, sauf aux oreilles des Flamands qui – il faut le rappeler – menaient à l’époque une forme d’opposition au catholicisme et surtout aussi à la bourgeoisie francophone.

Et puis, moins de 10 ans plus tard, il y a eu sa fameuse phrase disant « merde pour les flamingants », les flamingants qui, finalement, ont eu droit à leur propre chanson.

La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF :

 

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