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Compteurs de CO2 : les contradictions du ministre flamand de l’Enseignement
19·11·21

Compteurs de CO2 : les contradictions du ministre flamand de l’Enseignement

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo by Matthias Heyde on Unsplash

Fabrice Claes
Traducteur Fabrice Claes

Depuis l’été 2020, le ministre flamand de l’Enseignement, Ben Weyts, s’oppose à l’obligation d’installer des compteurs de CO2 dans les écoles. Selon lui, ce compteur ne représenterait rien de plus qu’un canari dans une mine. Aujourd’hui, il vire de bord et promet des financements supplémentaires pour les écoles qui n’ont pas encore pu acquérir un compteur pour tous leurs locaux. « Depuis le début de la pandémie, nous avons surtout insisté sur l’aération des locaux », explique le ministre de l’Enseignement Ben Weyts (N-VA).

L’année scolaire passée, il avait déjà donné aux écoles des moyens pour acheter, entre autres, des compteurs de CO2. Cependant, le ministre s’était toujours opposé vivement à l’obligation d’installer un compteur dans toutes les classes. « Un compteur détecte le problème, mais ne le résout pas », répétait-il encore au début de cette année scolaire-ci. Aussi, Ben Weyts ne voyait pas comment il aurait été possible de contrôler la présence des compteurs, « car quand on impose quelque chose, il faut être en mesure de réaliser des contrôles. » Le ministre aurait finalement cédé afin d’éviter l’obligation du port du masque à partir de 9 ans à l’école.

Par conséquent, il a aussi obligé les entreprises d’installer des compteurs de CO2. Pour pourvoir chaque école d’un nombre suffisant de compteurs, le ministre a mis à leur disposition un budget supplémentaire. Ses services ne pouvaient cependant pas encore dire ce mercredi soir de quel montant il s’agit.

Un canari dans la mine

La décision de Ben Weyts a suscité des réactions mitigées auprès de ceux qui plaident depuis longtemps pour l’obligation. « C’est une bonne chose d’instaurer enfin cette obligation, déclare Nancy Libert, de la CGSP Enseignement. Mais malheureusement, elle arrive bien trop tard. » Et la représentante du syndicat socialiste de souligner que les contaminations dans les écoles primaires n’auraient jamais explosé aussi fort si la qualité de l’air avait été surveillée. « Le ministre a toujours comparé ces compteurs à un canari dans une mine, mais il a oublié que ces canaris ont sauvé bien des vies à l’époque. » Ben Weyts nie qu’une obligation plus rapide eût fait une grande différence. « Un sondage récent a indiqué que près de 90 % des écoles utilisent déjà des compteurs de CO2. »

Ceci ne signifie pas pour autant que ces écoles disposent d’un compteur pour chaque local. Pour les partisans de l’obligation, lorsqu’un seul compteur est utilisé pour mesurer la qualité de l’air dans plusieurs locaux, il est inévitable que certains de ces locaux ne soient pas suffisamment sûrs. Ils signalent un autre avantage : en contrôlant continuellement la qualité de l’air, on empêche que les enfants aient inutilement froid dans leur classe. « Lorsque l’on sait que la qualité de l’air est bonne, il ne faut pas ouvrir les fenêtres », justifie Nancy Libert.

Les masques en secondaire

Outre l’obligation des compteurs de CO2, les règles concernant le port du masque dans l’enseignement ont été renforcées. Les masques feront en effet leur réapparition dans l’enseignement secondaire dès la semaine prochaine. Dans le primaire, c’était déjà le cas pour les plus de 10 ans, qui ne pouvaient pas encore se faire vacciner, à l’instar des plus de 12 ans. « Nous suivons l’évolution du reste de la société », déclare Ben Weyts. Les masques peuvent être enlevés lorsque tous les élèves sont assis, lorsqu’ils respectent une distance de sécurité suffisante et lorsque les locaux sont bien aérés. »

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