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19·05·17

Gestion forestière: le gouvernement flamand se rend coupable de vol

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

(c) Pixabay

La conversion de forêts situées sur un terrain à bâtir en zones à protéger si bien qu’on ne peut plus construire sur ces parcelles est du vol. Sauf si le gouvernement flamand est prêt à indemniser les propriétaires au prix du terrain à bâtir. 

Juste avant les vacances de Pâques, le gouvernement flamand a approuvé la carte des zones forestières vulnérables. Il s’agit de forêts qui étaient situées jusque là dans une zone destinée à l’habitat, l’industrie ou l’agriculture, et donc en principe en danger de déboisement pour bâtir une maison, agrandir une entreprise ou cultiver des champs d’asperges. Or, depuis l’approbation de la carte des zones vulnérables, en abrégé la carte flamande des bois (Vlaamse Boskaart), ce n’est plus possible. 

Pour mémoire, cette carte n’est pas encore définitive. Vous pouvez vérifier si votre parcelle de terrain à bâtir est devenue une zone vulnérable sur mkwb.natuurenbos.be. Le cas échéant, vous pouvez introduire un recours jusqu’au 14 juillet sur natuurenbos.be. Lorsqu’il aura traité les objections des parties intéressées, le gouvernement flamand prendra une décision définitive, vraisemblablement à l’automne. Quoi qu’il en soit, il semble que de nombreuses zones forestières situées sur un terrain à bâtir deviendront des bois protégés et se déprécieront donc. 

Que devons-nous en penser ? Quelques observations s’imposent. 

La manière d’aborder les choses du gouvernement flamand n’est pas correcte. Toutes les informations sont relayées dans la presse. Les autorités flamandes devraient pour le moins avertir personnellement les propriétaires concernés et leur indiquer la procédure à suivre pour faire appel. 

La plupart des zones vulnérables se trouvent dans le Limbourg et en province anversoise, en particulier en Campine anversoise. Ce sont dès lors les habitants de ces régions qui sont les plus lésés. Ils font les frais du fait que les autres provinces flamandes sont beaucoup moins boisées. C’est de la discrimination. 

C’est aussi une discrimination à l’égard des personnes qui possèdent désormais une zone forestière vulnérable et qui n’y ont pas touché par rapport à celles qui ont fait couper leurs arbres immédiatement. 

La carte flamande des bois a été signée par des fonctionnaires flamands derrière leur bureau sur la base de vues aériennes. Ils ne se sont pas rendus sur place et ne savent donc absolument pas si une forêt, qu’ils ont promue zone vulnérable, a une quelconque valeur. À Genk par exemple, 377 zones sont désormais vulnérables. Or, la plupart de ces bois sont d’anciennes forêts de pins – dont de nombreux pins menacent de tomber à la moindre tempête parce qu’ils sont vieux et abîmés – et ont donc peu de valeur. 

Somme toute, il s’agit d’un vol pur et simple de la part des autorités flamandes. Les propriétaires de ces bois les ont acquis en tant que terrain à bâtir, mais ils ne peuvent plus les vendre en tant que tel ni bâtir dessus. En principe, ils ont droit à une indemnité. Toutefois, celle-ci ne sera jamais aussi élevée que la valeur initiale du terrain. 

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