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03·02·17

Nos services bancaires bientôt gérés par Facebook et Ikea ?

Temps de lecture : 2 minutes Crédit photo :

Photo Olu Eletu

Le secteur bancaire est à la veille d’un grand défi. Un certain nombre de jeunes entreprises technologiques ainsi que de grands acteurs qui n’ont rien à voir avec le secteur financier préparent, sous la ligne de flottaison, une offensive digitale qui risque de mettre à mal l’hégémonie des banques classiques.

L’instigateur de cette révolution en matière de paiements est la réglementation européenne dénommée PSD2 (la directive sur les services de paiement) qui, à partir de l’année prochaine, devra être transposée en droit national. En vertu de cette directive, les banques devront permettre à des tiers d’accéder aux données de paiement et aux informations sur les comptes, à condition toutefois que le client soit d’accord. Cette tierce partie ne doit pas nécessairement être une banque, il peut aussi s’agir d’une autre entreprise désireuse de proposer des services financiers. La Commission européenne entend ainsi ouvrir les canaux bancaires afin de stimuler l’innovation en matière de paiements.

« Applications suprabancaires »

Ceci ouvre la voie à des applications suprabancaires pour le consommateur, comme par exemple une application qui offre une vue d’ensemble des comptes qu’il aurait ouverts dans plusieurs banques. On pourrait ainsi utiliser le réseau social Facebook pour payer nos factures ou utiliser une application du géant du meuble suédois Ikea pour gérer le budget du ménage. Autre possibilité : un comparateur de prix online pourrait à chaque changement tarifaire nous orienter vers le livret d’épargne le plus intéressant.

Le bureau d’études Juniper s’attend à ce que ces nouvelles règles du jeu ne déstabilisent le secteur bancaire. «Beaucoup de tierces parties – qu’il s’agisse de commerces de détail, de fournisseurs télécoms ou autres – voudront renforcer les relations avec leurs clients en proposant des services financiers.»

«Si une tierce partie s’invite, grâce à une telle application, entre le client et sa banque, celle-ci risque de perdre le contact direct avec son client.»

D’après Jeroen Dossche, associé chez le consultant Capco, la relation entre la banque et ses détenteurs de comptes changera drastiquement, et toutes les banques belges n’en sont pas nécessairement conscientes. «Si une tierce partie s’invite, grâce à une telle application, entre le client et sa banque, celle-ci risque de perdre le contact direct avec son client. La plus grande crainte des banques est d’être dégradées au rang de fournisseur interchangeable.»

Wien De Geyter, secrétaire général de la fédération bancaire Febelfin, est parfaitement conscient que les banques vont devoir innover. «Elles seront obligées de fournir des données à de nouveaux acteurs. Nous sommes sur nos gardes. Parce que pour les banques, il est crucial que les nouveaux acteurs soient soumis aux mêmes règles de sécurité et de bonne gouvernance.»

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